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anicolas

 

Alexandre Nicolas :

Cartographe - géomaticien,

ancien officier géographe

du Ministère de la Défense.

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AUTEUR

A l'occasion de la sortie de ce bel ouvrage : "La bataille des Cartes, analyse critique des visions du monde" aux Editions François Bourin, Michel Foucher a donné dans le quotidien Libération un entretien passionnant :

La bataille des Cartes de M. Foucher

 

Voici, pour ceux qui l'auraient loupé, cet entretien dirigé par MARC SEMO et CATHERINE CALVET :

Le géographe Michel Foucher, directeur de la formation à l’IHEDN (1), vient de publier son ouvrage le plus personnel, la Bataille des cartes, analyse critique des visions du monde. L’illustration à partir de cartes anciennes et de cartes inédites très prospectives vient témoigner de l’aspect subjectif de la représentation géographique, véritable carte mentale.

 

Quel est votre premier souvenir de carte ?


Ma première carte était une représentation des Etats européens dont chaque capitale, anonyme, était dotée d’un plot en cuivre qu’il convenait de relier par un fil au nom pertinent dans la liste située sur le côté. Si la réponse était bonne, une ampoule s’allumait. Je ne connais guère, pour un enfant, de moyen mnémotechnique plus efficace pour se familiariser avec les toponymes, je passai ensuite au même jeu sur un planisphère. Cette mémoire des lieux, Etats et capitales, me donnait le sentiment de détenir un savoir précieux et propice à une compréhension du monde.

Comment devient-on géographe ?


Ces jeux cartographiques et les récits familiaux liés à la guerre m’ont appris très tôt que d’autres peuples et lieux existaient. Le voyage a précédé l’étude de la géographie classique. Besoin d’articuler le dedans et le dehors, illusion et expérience que l’on fait un voyage alors que c’est le voyage qui vous fait, pour citer Nicolas Bouvier. Et je ne cesse de circuler. Le terrain est ma matière première.

Nicolas Bouvier - L'Usage du monde (ed. Payot) - 1963.

Nicolas Bouvier - L'Usage du monde (ed. Payot) - 1963.

Vous dites que la carte géographique est «une image colorée du monde» …


C’est une représentation graphique intentionnelle à partir d’informations relatives au monde que l’on connaît au moment ou l’on fait la carte - une vision subjective. Avec une sélection car on ne peut jamais tout représenter. Sauf à suivre Borges avec sa carte à l’échelle de un sur un. On ne voit pas les mêmes choses à petite et à grande échelle, distinction comparable au choix du zoom ou du grand-angle. Les couleurs choisies peuvent signaler la propagande ou une volonté esthétique. Ce qui prime est l’intention de montrer une corrélation entre des faits.

 

Même pour une carte de géographie physique, par exemple, une carte d’état-major ?


 

A l’origine les cartes sont d’état-major sauf les planisphères, mais on ne fait pas la guerre à partir de planisphères. Les cartes d’état-major représentent essentiellement les reliefs, les obstacles et ce que l’on ne voit pas depuis le sol. Pour reprendre la phrase du théoricien militaire Clausewitz «le géographe est celui qui regarde derrière la colline». La carte classique sur laquelle nous nous sommes abîmé les yeux à la Sorbonne et à l’Institut de géographie est la carte typique de la guerre de 1914-1918. Une autre motivation de la confection des cartes en Europe à partir de la fin du XVIIIe siècle fut la géologie. On cherchait à représenter les réserves de houille, de fer… Plus tôt, il y avait eu les cartes pour la navigation, comme les beaux portulans, cartes nautiques servant à représenter les ports et les dangers qui les entouraient. Les portulans ne représentaient que ce que l’on voyait depuis la mer. La carte est toujours utilitaire, c’est une représentation sélective d’informations jugées utiles par des géologues, des navigateurs, des militaires ou beaucoup plus tard par des randonneurs.

 

Le début des années 90 et la mondialisation ont-elles créé une nouvelle géographie ?


 

Nous avons assisté à la victoire et à l’hégémonie du discours des économistes et de leur représentation. Ils considèrent que le monde est plat et sans frontières. La mondialisation actuelle, par rapport aux précédentes, permet aux entreprises d’agir en temps réel, de passer des ordres à un bureau d’études de Coréens installés à Hongkong qui font fabriquer à Shenzhen ou au Vietnam pour un marché de sports d’hiver dans les Alpes. Au regard des flux financiers et d’informations, les configurations classiques semblent disparaître. Mais ni le pétrole, ni l’eau ne sont téléchargeables. Et en y regardant de près, on discerne une géographie des serveurs ou des câbles marins et des zones de lancement des satellites. Donc la géopolitique d’un monde structuré en donneurs d’ordres et en exécutants.

 

 

Les nouveaux ensembles, l’Europe, la Chine, les Etats-Unis, voire les pays émergents, ont-ils chacun une vision du monde et des cartes y correspondant ?


 

C’est ce que j’ai essayé de représenter dans ce livre, le texte vient en premier et les cartes ne sont là que pour figurer leurs projets géopolitiques. La carte est un exercice de rigueur intellectuelle, elle oblige à hiérarchiser. Les Etats dits émergents, c’est-à-dire en grande croissance, se répartissent en deux catégories : ceux qui transforment leur croissance économique en élément de puissance et de reconnaissance - ne serait-ce que par la région dans laquelle ils se trouvent - et ceux qui ne sont pas capables de le faire ou qui le font de manière négative, par exemple le Pakistan ou l’Iran. Certains Etats combinent à la fois forte croissance, poids démographique important, ressources, superficie avec parfois une conscience d’eux-mêmes, une histoire et l’intention de peser internationalement, de maîtriser leur image extérieure ou de se construire une image. Avant Lula, l’image que les Brésiliens avaient d’eux-mêmes était façonnée par les Occidentaux. Mais Lula a voulu contrôler l’image extérieure de son pays. Cela les Chinois le font sans difficultés, en arguant de 5 000 ans d’histoire et de l’humiliation subie de la part des Occidentaux au XIXe siècle qui, selon eux, invalide toute leçon de morale.

 

Vous comparez la Chine d’aujourd’hui avec l’Allemagne de Guillaume II qui, avant la Première Guerre mondiale, revendiquait sa «place au soleil». Pourquoi ?


 

Je ne pense pas du tout que cela débouchera sur la même chose qu’en 1914. Cela m’a toujours intéressé de savoir pourquoi ce «concert des nations» qui a duré un siècle en Europe s’était terminé en catastrophe. A la fin du XIXe siècle, les conditions d’un choc étaient réunies. L’Allemagne de Guillaume II avait une volonté de puissance et l’intention de suivre le modèle britannique, de le dépasser et de s’en démarquer. Pour les colonies, c’était trop tard, le partage était déjà fait. Mais l’Allemagne disposait d’une croissance économique forte dans un contexte de régime autoritaire. La comparaison avec la Chine s’arrête là car elle a besoin d’un environnement stable pour le demi-siècle qui vient. De plus, la Chine a plus une tradition de vassalisation des régions avoisinantes que de conquête. Mais on peut imaginer qu’il y ait des frictions, l’obstacle principal étant la présence navale américaine, perçue par les Chinois comme une véritable entrave.

 

Votre livre montre une augmentation du nombre de conflits ou de crises aiguës. Quelles en sont les raisons ?


La conflictualité augmente, mais surtout de la part d’acteurs non étatiques. On note peu de conflits ouverts, classiques, de type Ethiopie-Erythrée, faute d’enjeux. Les conflits les plus graves aujourd’hui sont ceux qui combinent la lutte pour le pouvoir et la lutte pour une hégémonie idéologique. Citons l’Afghanistan, un pays où sont imbriquées trois ou quatre guerres (conflits entre réformistes et conservateurs, ethniques…). Dans cette situation, avec quel adversaire négocier une sortie de conflit ?

 

On n’a jamais tracé autant de frontières, 27 000 kilomètres de plus depuis 1996. Pourquoi ?


En fait, 90% d’entre elles concernent le continent européen, même s’il y a aussi le Timor oriental, la limite entre l’Ethiopie et l’Erythrée, et demain le Soudan méridional, très hétérogène. Ce phénomène européen est lié à l’affaiblissement des empires, et à la poursuite du mouvement historique qui, depuis des siècles, veut qu’un peuple qui se sent une nation revendique les attributs d’un Etat souverain. A cela s’ajoute le choix germano-américain d’affaiblir l’ex-Union soviétique et de parvenir à une Europe de régions nations.

 

Assiste-t-on aujourd’hui à la fin de l’hyperpuissance américaine ?


J’essaie de décrire la permanence de la puissance américaine. Aujourd’hui les Etats-Unis comptent 308 millions d’habitants contre 271 millions au recensement précédent. Ils continuent d’attirer et d’intégrer. Si leur pouvoir d’attraction est intact il n’en est pas de même pour leur pouvoir d’influence. Le dollar est toujours une monnaie de référence, on peut citer la high tech, le soft power, la capacité d’intervention militaire, celle d’intervention diplomatique universelle. Dans la vision américaine du monde, il n’y a pas de blanc sur la carte. Les Français peuvent hiérarchiser entre trois niveaux d’ambassades. Pour les Américains, tout est important et tout est observé, avec des degrés divers d’intensité. Les Américains ne veulent pas d’un monde multipolaire mais rester maîtres du jeu.

 

La Russie serait-elle devenue une puissance seconde ?


La Russie reste une puissance régionale. Ses élites ont une image de leur pays qui ne correspond plus à la réalité. La Russie a perdu en importance stratégique, mais la conclusion de l’accord Start est positive (2). Ce pays doit se réformer. C’est un pays en voie de repli. Moscou n’est plus la Rome idéologique qu’elle fut. Elle n’a plus de pouvoir d’attraction, sauf pour quelques peuples de son «étranger proche» et elle est très consciente du décrochage d’avec son voisin chinois. D’où le choix de calmer le jeu sur sa périphérie et se concentrer sur ses problèmes domestiques. Pour cela, elle a besoin d’investissements occidentaux.

 

Au moment de la décolonisation, la France comme la Grande-Bretagne ont remplacé leurs ambitions coloniales par la construction européenne.


 

Prenons l’exemple français. L’échec géopolitique à Suez en 1956 entraîne deux conséquences : le traité de Rome, en 1957, et le choix du nucléaire militaire. De même, après les accords d’Evian sur l’indépendance algérienne, en mars 1962, fut signé avec l’Allemagne le traité de l’Elysée, en janvier 1963. Pour oublier son empire, la France se tourna vers quelque chose d’autre et tenta de construire une Europe à son image. A la recherche d’une «résurrection», les Français fixèrent les termes de référence avec l’accord des Allemands soucieux de leur «rédemption» selon la remarque de l’ancien conseiller américain à la sécurité nationale, Zbigniew Brzezinski. A la même époque, les Britanniques décidèrent de fermer leurs bases à l’est d’Aden pour ensuite investir dans la relation spéciale avec les Etats-Unis. Puis, finalement, dans le projet européen, en étant un peu dedans dehors. Aujourd’hui, les Britanniques développent une stratégie de hub avec la finance, la recherche, la langue et l’éducation supérieure.

 

Vous restez donc euro-optimiste ?


Les Européens ont compris qu’il fallait repenser leur projet, cette fois à l’échelle mondiale ; c’est une sorte de reconversion, et elle est en cours. La gestion des crises, plus efficace qu’on le dit, débouche sur de nouvelles convergences. Mais la logique européenne, unique au monde, de mise en commun de compétences souveraines est confrontée à l’affirmation bruyante d’Etats nations qui gèrent leur émergence en fonction de leurs seuls intérêts nationaux, selon un mode très classique qui rappelle précisément celui de la fin du XIXe siècle. On ne parle pas d’unité asiatique en Chine ou en Inde.

 

 

(1) Institut des hautes études de défense nationale. (2) Ratification par le Congrès américain, le 23 décembre, du traité de réduction des armes stratégiques.

 

 

 

"Petite" bibliographie de Michel Foucher :

 

  • L'invention des Frontières, FEDN, 1986
  • Fronts et Frontières, un tour du monde géopolitique, Fayard, 1988
  • L'Afrique du Sud, puissance utile ? (en collaboration avec Dominique Darbon), Belin, 2001


www.le-cartographe.net

 

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Derniers Ouvrages

  • 7 March, 2023
    Atlas Corse

    Atlas Corse

    Réalisation de la cartographie de l'Atlas de la Corse contemporaine aux Éditions Actes Sud
    Sous la direction de Didier Rey.

    Atlas de la Corse contemporaine

    Atlas de la Corse contemporaine
    Le dernier atlas pluridisciplinaire concernant la Corse est paru en 2004. Or, en une vingtaine d'années, la Corse a subi des mutations en profondeur, tant sociales, économiques que politiques, qui sont toujours à l'œuvre aujourd'hui. Loin des images d'Épinal d'un pays de cocagne aux paysages préservés, l'île offre le visage d'un territoire menacé, rongé par les inégalités, appauvri et gangrené par le péril mafieux.
    Il manquait donc un atlas de la Corse contemporaine, qui prenne en compte et analyse ces transformations.
    C'est l'objectif de cet ouvrage, rédigé par une équipe pluridisciplinaire : proposer une matière qui soit à la fois accessible à un public très large, aux scolaires et aux universitaires, tant enseignants qu'étudiants, l'ensemble dans une approche chronothématique. Une importance particulière est accordée à la partie la plus contemporaine, en mettant en exergue des éléments trop souvent négligés, tels que les violences multiformes (féminicides, racisme, violence routière, banditisme), mais également la diversité religieuse avec ses implications sociales et culturelles, la place des sports et des pratiques partisanes, le rôle des médias, etc.

    Quelques cartes de l'ouvrage :

    Carte géologique de la Corse
    Carte géologique de la Corse

    Carte : La mise en tourisme de la Corse et de la protection des sites

    Carte : La mise en tourisme de la Corse et de la protection des sites

    Carte : Les bandits corses célèbres et leurs territoires (fin XIXe - début XXe siècles)

    Carte : Les bandits corses célèbres et leurs territoires (fin XIXe - début XXe siècles)

    Carte : La libération de la Corse (Sept.-oct. 1943)

    Carte : La libération de la Corse (Sept.-oct. 1943)

    Carte : Part des résidences secondaires dans le parc immobilier

    Carte : Part des résidences secondaires dans le parc immobilier

    Carte : Les réalisations et les projets touristiques dans la Corse des années 1960-1970

    Carte : Les réalisations et les projets touristiques dans la Corse des années 1960-1970

    Carte : La mémoire napoléonienne avant tout ajaccienne

    Carte : La mémoire napoléonienne avant tout ajaccienne

    Infographie : L'enseignement du corse au primaire
    Infographie : L'enseignement du corse au primaire

    Pour se procurer cet atlas, c'est ici : https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782330165819-l-atlas-de-la-corse-contemporaine-collectif/ Lire la suite ...
  • 9 February, 2023
    Les Forêts en France

    Les Forêts en France

    Réalisation de la cartographie et de l'infographie de ce nouveau numéro de la documentation photographique : Les forêts en France, XVIIe - XXe siècle (CNRS Éditions)
    Sous la direction de Vincent Moriniaux, maître de conférences en géographie, à Sorbonne Université.

    Couverture de ce numéro (1e trimestre 2023)

    Les forêts en France, XVIIe - XXe siècle
    Réchauffement climatique, érosion de la biodiversité, incendies et scolytes… la forêt française semble menacée, alors même que sa surface ne cesse de s’accroître depuis la Révolution. En adoptant une approche géohistorique, ce dossier permet de mieux comprendre son rôle économique, écologique et sociétal, et sa gestion. Exploitée, protégée, parfois totalement façonnée par l’homme, la forêt demeure un écosystème fascinant et fragile.

    Quelques cartes et infographies de l'ouvrage :

    Infographie : Structure d'un arbre
    Infographie : Structure d'un arbre

    Carte :
    Comparaison de la couverture forestière en 1800 et 2020

    Carte : Comparaison de la couverture forestière en 1800 et 2020

    Infographie : L'écosystème de la forêt

    Infographie : L'écosystème de la forêt


    Carte : Répartitions de quelques essences aujoud'hui et en 2100
    Carte : Répartitions de quelques essences aujoud'hui et en 2100

    Carte : Répartition des principales essences d'arbres en France
    Carte : Répartition des principales essences d'arbres en France

    Carte : Répartition des forêts selon l'altitude
    Carte : Répartition des forêts selon l'altitude


    Pour se procurer ce numéro
    , c'est ici :https://www.cnrseditions.fr/catalogue/histoire/la-foret-france-xvii-xxie-siecle

     

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  • 5 December, 2022
    Projection Spilhaus

    Projection Spilhaus

    La projection de l'océanographe et géophysicien Athelstan Frederick Spilhaus
    d'origine sud-africaine est une merveille.

    N'hésitez pas à me contacter pour acheter un fichier numérique
    afin de l'imprimer quelque soit le format chez vous.

    La projection de Spilhaus
    La carte de Spilhaus chez soi !
    A lire : Le monde selon A. Spilhaus

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  • 14 November, 2022
    Densité de population

    Densité de population

    En 1987, Albert Jacquard publiait un ouvrage dont le titre était : 5 Milliards d'hommes dans un vaisseau. Mardi 15 novembre 2022, selon les estimations des Nations unies, nous avons passé la barre symbolique de 8 milliards d’hommes dans ce même vaisseau !
    Profitons en pour parler de densité de population. C'est une mesure du nombre d'individus ou d'habitants occupant une surface donnée. Elle est le plus souvent exprimée en individus par unité de surface (par exemple, habitants/km2).
    Avec 148 647 000 km2 de terres émergées et 7,4 milliards de personnes sur Terre en 2016, la densité de population sur l'ensemble des terres émergées est de 50,2 hab./km2.
    Source : wikipedia

    Carte : La densité de population dans le monde, en 2020
    Réalisation : Alexandre Nicolas - #LeCartographe
    Source : Sedac
    Carte : La densité de population dans le monde, en 2020
    #LeCartographe

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  • 12 November, 2022
    Pollution atmosphérique

    Pollution atmosphérique

    La pollution de l'air par des particules fines (d'un diamètre inférieur à 2,5µg, ou PM 2,5) est un enjeu majeur de santé publique. Elles représentent en effet l'un des principaux facteurs de risque sanitaire lié à cette pollution (asthme, allergie, maladies respiratoires ou cardiovasculaires, cancers...).

    Outre les particules fines d'origine naturelle, tels les pollens, il existe des particules fines émises par les activités humaines qui peuvent être directement émises par les sources de pollution. C'est le cas en milieu urbain, où le trafic routier constitue un émetteur majeur de particules fines (environ 50 %). Il s'agit avant tout des particules émises par les moteurs diesel, issues notamment de la combustion incomplète du gazole, qui ont été classées cancérigènes par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) en juin 2012 (groupe 1). Ce classement a été établi sur la base d'indications suffisantes montrant que l'exposition aux particules émises par les moteurs diesel était associée à un risque majoré de cancer du poumon et de la vessie.

    En octobre 2013, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé l'ensemble des particules fines, ainsi que la pollution de l'air extérieur, comme des cancérigènes certains (groupe 1) pour l'homme. Les experts ont conclu, après évaluation des dernières données de la littérature scientifique, à l'existence de preuves suffisantes faisant état de liens entre l'exposition à la pollution de l'air extérieur et le risque de développer un cancer du poumon. Une association avec un risque accru de cancer de la vessie a également été relevée. La pollution atmosphérique constitue donc non seulement un risque majeur pour la santé en général, mais aussi un facteur de risque environnemental de décès par cancer.

    Source : www.e-cancer.fr

    Pollution atmosphérique par les particules fines
    Carte : Concentration de particules fines PM 2,5 dans le monde en 2019
    Source : Sedac
    Carte : Concentration de particules fines PM 2,5 dans le monde en 2019

    #LeCartographe

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  • 12 November, 2022
    Humains et animaux

    Humains et animaux

    Réalisation de la cartographie et de l'infographie de ce nouveau numéro de la documentation photographique : Humains et animaux, une géographie de relations (CNRS Éditions)
    Sous la direction de Jean Estebanez, Maître de Conférences en Géographie, Université Paris-Est Créteil (UPEC), Lab’Urba.

    Couverture de ce numéro (4e trimestre 2022)

    Humains et animaux – Une géographie de relations
    Symbiose, exploitation, amour, destruction, collaboration, prédation, représentations tissent des relations contrastées avec les vivants. De l’élevage aux productions industrielles, de l’abattage rituel au bien-être animal, des animaux d’expérimentation aux antispécistes, de la zoophilie à l’extermination, la question animale fait l’objet de controverses violentes.
    Pour mieux comprendre ce débat crucial au jour de la sixième extinction de masse et du réchauffement climatique, ce dossier présente les liens, parfois paradoxaux et toujours situés, qui nous unissent aux animaux. Une mise au point éclairante sur notre devenir humain et des façons différentes d’être au monde.

    Quelques cartes et infographies de l'ouvrage :

    Infographie : Diagramme de Voronoï de la biomasse totale (gauche) et des animaux (droite), par taxon

    Infographie : Diagramme de Voronoï de la masse totale (gauche) et des animaux (droite), par taxon

    Infographie :
    Panorama de biodiversité à Paris

    Infographie : Panorama de biodiversité à Paris

    Carte : Le trafic de corne de rhinocéros

    Carte : Le trafic de corne de rhinocéros

    Carte : Les grands systèmes d'élevage dans l'agriculture mondiale
     Carte : Les grands systèmes d'élevage dans l'agriculture mondiale

    Carte : Distribution des fermes (ranchs) de faune sauvage en Afrique du Sud en 2016
    Carte : Distribution des fermes (ranchs) de faune sauvage en Afrique du Sud en 2016


    Pour se procurer ce numéro
    , c'est ici :https://www.cnrseditions.fr/catalogue/revues/humains-et-animaux-une-geographie-de-relations/

     

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  • 10 October, 2022
    La condition des femmes

    La condition des femmes

    Réalisation de la cartographie et de l'infographie de ce nouveau numéro de la documentation photographique : La condition des femmes de 1789 à nos jours (CNRS Éditions)
    Sous la direction de Yannick Ripa, professeure en histoire des femmes et du genre à l’université Paris 8 et Françoise Thébaud, Professeure émérite à l’université d’Avignon, revue Clio, Femmes, Genre, Histoire.

    Couverture de ce numéro (juin 2022)

    DocPhoto - La conditions des femmes de 1789 à nos jours
    La condition des femmes : ce titre souligne qu’à partir d’un donné biologique, ces dernières ont été réunies dans une catégorie sexuée, impliquant des effets sociaux, politiques et culturels contraignants. Ce dossier analyse la complexité de cet “être femme”, montre les Françaises en prise avec les grands enjeux de leur temps et propose de comprendre l’histoire des femmes en France depuis la Révolution jusqu’à nos jours, dans leur quotidien comme dans leurs combats.

    Quelques infographies de l'ouvrage :

    Infographie : Taux de mariage, natalité, mortalité en France en ‰ (1800-1939)

    DocPhoto mariage

    Infographie :
    Bacheliers et bachelières depuis 1900

    Infographie : Bacheliers et bachelières depuis 1900

    Pour se procurer ce numéro, c'est ici : https://www.cnrseditions.fr/catalogue/histoire/la-condition-des-femmes-de-1789-a-nos-jours/

     

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  • 22 March, 2022
    L’Atlas de l’EDG

    L’Atlas de l’EDG

    Réalisation de la cartographie de l'Atlas de l'École de Guerre "Une géopolitique du monde" - Édition 2022
    Sous la direction du Général Nicolas Auboin, du Colonel Stéphane Faudais (docteur en Histoire) et du professeur Olivier Zajec.

    L'Atlas de l'École de Guerre "Une géopolitique du monde"

    L'Atlas de l'École de Guerre
    Le monde est confronté à des défis majeurs sur de multiples plans qui ont deux conséquences capitales : des mutations géopolitiques profondes et une complexification de leur interprétation. Au prisme de leurs 15 années de participation aux opérations sur tous les continents, les officiers stagiaires de l’École de guerre, forts de cette expérience et des enseignements de l’École, ont acquis une certaine expertise sur ces défis et mutations dont ils souhaitent rendre compte à travers cet ouvrage. Ils mettent en œuvre, dans cet atlas, une analyse particulière du pilier militaire de la stratégie française.
    Unique dans le cursus de formation des élites de l’État, l’École de guerre a ici l’ambition de proposer sa vision particulière qui s’attache au temps long et aux interactions dans toutes les dimensions. Sensibilisée au pragmatisme et à une vision prospective des enjeux internationaux, elle propose un focus sur les intérêts français, où qu’ils soient et quelle que soit la forme qu’ils prennent..

    Quelques cartes de l'ouvrage :

    Carte : La pandémie de COVID-19 : une crise mondiale aux conséquence inégales
    Carte : La pandémie de COVID-19 : une crise mondiale aux conséquence inégales

    Carte : Les nouveaux équilibres militaires mondiaux

    Carte : Les nouveaux équilibres militaires mondiaux

    Carte : Frontières orientales de l'Europe, deux nouveaux blocs

    Carte : Deux nouveaux blocs

    Carte : La Bande sahélo-saharienne ; un espace structuré par le climat et l'histoire des peuples

    Carte : La Bande sahélo-saharienne ; un espace structuré par le climat et l'histoire des peuples

    Carte : Mauritanie, entre Maghreb et Sahel, une stabilité recouvrée synonyme de promesses

     Carte : Mauritanie, entre Maghreb et Sahel, une stabilité recouvrée synonyme de promesses

    Carte : Le Moyen-Orient, une région structurée par l'accès aux ressources naturelles

     Carte : Le Moyen-Orient, une région structurée par l'accès aux ressources naturelles

    Carte : La Syrie face à ses défis

    Carte : La Syrie face à ses défis

    Carte : L’Antarctique  face à de nouvelles convoitises
    Carte : L’Antarctique  face à de nouvelles convoitises

    Infographie : Déploiements opérationnels des forces françaises en 2020

    Infographie : Déploiements opérationnels des forces françaises en 2020

    Pour se procurer ce très bel atlas, c'est ici : https://ecoledeguerre.paris/livres/latlas-de-lecole-de-guerre-2022/ Lire la suite ...
  • 22 March, 2022
    La démocratie

    La démocratie

    Réalisation de la cartographie de ce nouveau numéro de la documentation photographique : La démocratie (CNRS Éditions)
    Sous la direction de Marie-Neige Coche (Professeure d’histoire-géographie au lycée Alain au Vésinet. Membre du groupe chargé d’élaborer les programmes d’enseignement moral et civique du lycée en vigueur depuis 2019) et Émilie Muraru (Professeure de lettres au lycée Marceau à Chartres. Membre du groupe chargé d’élaborer les programmes d’enseignement moral et civique du lycée en vigueur depuis 2019).

    Couverture de ce numéro (fev 2022)

    DocPhoto - La démocratie
    Depuis ses lointaines origines, dans l'Athènes antique, l'idéal démocratique n'a cessé de se renouveler et de se réinventer. La France n'est pas la démocratie la plus ancienne mais la Révolution de 1789 a représenté un jalon essentiel dans l'histoire de celle-ci. La transformation des sociétés face au changement climatique, la pandémie ou encore le terrorisme sont autant de défis qui mettent à l'épreuve la vitalité des régimes démocratiques.

    Quelques cartes de l'ouvrage :

    Infographie : Équité et égalité : les règles de temps de parole
    Infographie : Équité et égalité : les règles de temps de parole
    Infographie :
    Le parcours d'une loi

    Infographie : Le parcours d'une loi
    Carte : Rendre hommage aux femmes dans l'espace public

    Carte : Rendre hommage aux femmes dans l'espace public
    Infographie : Travail et grossesse, ce que dit la loi

    Infographie : Travail et grossesse, ce que dit la loi

    Pour se procurer ce numéro, c'est ici : https://www.cnrseditions.fr/catalogue/histoire/la-democratie/ Lire la suite ...
  • 12 March, 2022
    L'UE dans le Monde

    L'UE dans le Monde

    Réalisation de la cartographie de ce nouveau numéro de la documentation photographique : L'Union européenne dans le monde (CNRS Éditions)
    Sous la direction de Michel Foucher (Géographe et diplomate, il adirigé le Centre d'Analyse et de Prévision du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Il a servi comme ambassadeur de France dans les pays Baltes (Lettonie) entre 2002 et 2006).

    Couverture de ce numéro (fev 2022)

    DocPhoto - L'Union européenne dans le monde
    Penser l'Europe à l'échelle mondiale invite aussi à dessiner les limites variables de l'Union qu'à observer son influence sur les grands enjeux planétaires : valeurs démocratiques, droits humains, régulation du marché, neutralité climatiques, etc. C'est aussi montrer les dépendances, interactions et rivalités qui existent entre cet ensemble originale et les autres régions du monde. Un volume pour mieux comprendre la singularité du l'Union européenne.

    Quelques cartes de l'ouvrage :

    Carte : Les limites variables de l'Union européenne
    Carte : Les limites variable de l'Union européenne
    Carte :
    Le commerce extérieur de l'Union en 2020

    Carte : Le commerce extérieur de l'Union en 2020
    Carte : Les langues européennes en usage dans le monde

    Carte : Les langues européennes en usage dans le monde
    Carte : La place des femmes dans la vie politique de l'Union européenne

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