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anicolas

 

Alexandre Nicolas :

Cartographe - géomaticien,

ancien officier géographe

du Ministère de la Défense.

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AUTEUR

Interview de Christian Grataloup dans le journal Les Échos (Pascale-Marie Deschamps), daté du 28 mai 2014.

Christain Grataloup (O.Roller)

Christian Grataloup

 

Christian Grataloup : "Il faut désormais penser l’histoire à l’échelle de l’humanité, dans un « nous » global"

Depuis quand les hommes voyagent-ils, comment les routes ont-elles été tracées, quel impact ont-elles sur l’économie et la société ? Réponses de Christian Grataloup, spécialiste de géohistoire et l'un des promoteurs de l’histoire globale, professeur à l’université Paris VII-Denis-Diderot et à Sciences Po...
 

Quand les hommes ont-ils commencé à tracer la route ?

D’abord, la route n’est pas, comme on le pense souvent, synonyme d’infrastructures. Longtemps elle a été tout simplement un chemin par où l’on pouvait passer, avec le sentiment qu’au-delà du col, de la forêt, il existait d’autres sociétés et d’autres produits que l’on pourrait échanger. En témoigne le vase de Vix, découvert en 1953 près de Châtillon-sur-Seine (Côte d’or). On a retrouvé cet objet cultuel grec d’une facture remarquable, haut d’un mètre quarante-cinq sur autant de large, dans la tombe d’une princesse gauloise inhumée cinq siècles av. J.-C. Les sociétés méditerranéennes commerçaient avec celles du nord, des peuples encore néolithiques, pour échanger leurs produits manufacturés contre l’étain, nécessaire à la fabrication du bronze, et les esclaves qui compensaient leur déficit chronique de main-d’œuvre. Certains chemins plus anciens encore ont désormais disparu. Entre 50 000 et 15 000 ans avant notre ère, le niveau des mers était inférieur de 150 mètres à ce qu’il est aujourd’hui. Grande-Bretagne et Japon n’étaient pas des îles, Australie et Nouvelle-Guinée n’en formaient qu’une seule. Il y a douze mille ans, on passait à pied sec le détroit de Béring, d’où cet arc linguistique « sibérien » qui relie certains peuples de la Sibérie aux Amériques en passant par l’Alaska.

 

Les routes maritimes sont-elles aussi anciennes ?

Tout à fait. On a retrouvé en Crète des silex taillés il y a 100 000 ans, alors que cette île s’est détachée du continent il y a deux millions d’années ! L’Australie a été peuplée 40 000 ans av. J.C., par la mer forcément. On sait aussi désormais à quel point les Polynésiens ont été de grands navigateurs. Leurs pilotes « lisaient » la mer comme les Touareg le désert. Ils repéraient les atolls de très loin grâce aux légères brumes qui flottent au-dessus, et se guidaient au goût de l’eau. Ils ont même laissé des cartes-maquettes où figuraient îles et étoiles. Ils ont quitté la Chine environ 3 000 ans avant notre ère et ont petit à petit gagné Taiwan, les Philippines, la Malaisie, l’Indonésie pour atteindre Madagascar et la Nouvelle-Guinée cinq siècles av. J.-C., puis Tahiti au début de notre ère et enfin l’île de Pâques. Ils pourraient même avoir atteint l’Amérique du Sud en suivant vents et courants. Au VIIIe siècle, ils avaient parcouru le Pacifique et l’océan Indien, soit les deux tiers de la planète ! Cela relativise quelque peu « les découvertes » occidentales des siècles suivants.

 

Quand les Européens se mettent-ils à naviguer ?

Ils commencent à explorer les mers et à construire des bateaux d’une plus haute technicité vers la fin du XIIIe siècle. Etroites et rapides, des galères de Venise atteignent Bruges. Cela leur permet d’éviter les routes terrestres et leurs nombreux obstacles, en particulier les forêts. Si les foires de Champagne, par exemple, ont eu un si grand succès à partir du XIIe siècle, c’est en partie parce que cette région était peu boisée. Les marchands y étaient plus en sécurité. Et puis ces itinérants n’aiment pas non plus qu’on les taxe, ce que font les souverains français. Aussi vont-ils contourner le royaume, par la mer d’une part, et par la vallée du Rhin d’autre part. C’est ainsi que se formera ce que le géographe Roger Brunet appellera en 1989 « la banane bleue » ou « dorsale européenne », ce célèbre croissant économique qui relie Londres à Milan… en évitant soigneusement la France.

 

Parallèlement se développe la route de la soie… Peut-on déjà parler de mondialisation ?

En quelque sorte. Elle est très ancienne. César connaît déjà la soie, un produit extrêmement coûteux à l’époque, dont la Chine a détenu le monopole jusqu’au VIe siècle. Les sociétés « à pattes » (éleveurs nomades) maîtrisent la route entre les mondes chinois et romain, sociétés « à racines » (agriculteurs sédentaires), et se renforcent à chaque fois que les empires enracinés s’affaiblissent. Les Mongols ont ainsi détruit Bagdad en 1258 et ont poussé jusqu’en Pologne. A son apogée, l’empire de Gengis Khan s’étendait entre l’Europe de l’Ouest et le Japon. Il a su transformer des routes nomades en territoire politique et en optimiser les échanges commerciaux en instaurant une pax mongolica fondée sur la mise en scène de la terreur : tas de crânes au bord des routes, humiliation des voyageurs, etc. Mais ce régime et la prospérité qu’il a apportée au long du XIIIe siècle ont permis à Marco Polo de se rendre en Chine, à l’imprimerie, la poudre à canon, etc., de se diffuser et à l’Europe de financer ses cathédrales. Seulement la mondialisation des biens et des personnes s’accompagne toujours de celle des maladies : au XIVe siècle, c’est la peste noire. L’Europe y a perdu un tiers de sa population, l’empire mongol s’est désarticulé et la route de la soie est redevenue périlleuse…

 

C’est la peste noire qui provoque la recherche d’autres routes… et la découverte de l’Amérique ?

Indirectement, oui. Aux XIIIe et XIVe siècles, l’élite européenne découvre le sucre et y prend goût. Et comme les autres épices, il faut de l’or pour le payer. Le mobile est assez puissant pour stimuler les aventuriers. Au XVe, les Européens cherchent donc une route vers l’Asie pour contourner le Moyen-Orient alors aux mains des Turcs, tandis que les Chinois cherchent une route maritime car la voie terrestre fonctionne mal. La Chine veut aussi faire la démonstration de sa puissance et susciter les allégeances. Mais les aventures des uns et des autres n’auront pas le même impact. La Chine, en effet, ne fait pas de réelle découverte. La célèbre flotte de Zhen He et ses 30 000 hommes (contre 105 marins pour Colomb) va suivre les vents de mousson qui la porteront jusqu’au Mozambique, mais ce sont des routes maritimes déjà millénaires. Les Européens, eux, ont commencé à explorer l’Atlantique dès la fin du XIVe siècle. Ils sont déjà à Madère et aux Açores. Surtout, les missions chinoises sont étatiques contrairement aux aventures européennes qui sont privées et bénéficient de la concurrence. Ainsi, lorsque Christophe Colomb se fait rabrouer par le roi du Portugal qui juge son projet irréaliste, peut-il se tourner vers celui d’Espagne et envoyer son frère cadet plaider sa cause auprès du roi de France. Tandis que, quand en 1432 la Chine décide d’interrompre les expéditions maritimes (la capitale s’est déplacée de Nankin à Pékin pour faire face au péril du Nord et les ressources sont désormais allouées à la défense de l’empire), les navigateurs n’auront pas le moindre recours. Les chantiers navals et les cartes maritimes sont détruits. La Chine se replie sur elle-même. C’en est fini de la découverte du monde.

 

Les Européens s’enorgueillissent de la découverte de l’Amérique. Mais aujourd’hui de nombreux pays lui contestent cette première. Ont-ils des raisons d’avoir raison ?

L’acte essentiel pour la connaissance de notre monde est sans conteste le franchissement de l’Atlantique par Christophe Colomb parce que cette route n’existait pas et qu’on ignorait l’existence du continent américain. Cette découverte fait donc l’objet de nombreux fantasmes. On a pu ainsi lire sous la plume du Britannique Gavin Menzies que les jonques de Zheng He avaient poussé jusqu’aux Amériques. Mais si c’était vrai, on trouverait des traces de leur passage. Ce qui n’est pas le cas à ce jour. Les Vikings aussi ont été jusqu’au Labrador en passant par les Hébrides, l’Islande, le Groenland, baptisée « terre verte » car le climat d’alors y permettait l’élevage. Mais le petit âge glaciaire du XIIIe siècle bloque le passage et l’Islande devient le terminus. On enseigne aussi aux écoliers sénégalais, sur la base d’une unique chronique arabe, que le prédécesseur du richissime empereur Moussa du Mali aurait envoyé 1 000 pirogues vers l’ouest au XIIIe siècle, dont l’une aurait atteint le Brésil. Pourquoi pas : les vents soufflent d’est en ouest et 3 000 km seulement séparent le Cap Vert de la pointe nord-est du pays ; c’est la partie la moins large de l’Atlantique. Mais là encore, cette « découverte » n’a laissé aucune trace et, surtout, il n’y a pas eu de « retour »…

 

C’est donc le retour de Christophe Colomb qui fait de sa traversée une véritable première ?

Oui, car ce n’est pas tant le premier voyage de 1492 qui est important, que le second, celui de 1493. Non seulement Christophe Colomb est revenu au Portugal, mais il repart, cette fois avec dix-sept belles caravelles toutes neuves, au lieu des trois navires d’occasion du premier voyage. On peut alors véritablement parler de « route » car un lien est créé.

 

Ensuite commencera la grande épopée des Compagnies des Indes… Encore une histoire de concurrence ?

Une histoire de concurrence qui sera la matrice même du capitalisme actuel. Au XVIe siècle les Espagnols et les Portugais règnent sur le Nouveau Monde, Venise contrôle encore la Méditerranée, mais son commerce est affaibli par les routes atlantiques. Au fil des guerres, les Hollandais s’affranchissent petit à petit de l’empire espagnol. Ils en viennent à financer leurs propres campagnes d’épices et fondent en 1602 la Compagnie unie des Indes Orientales (VOC). Une initiative de l’Etat financée par les bourgeois d’Amsterdam qui achètent des parts de la compagnie et se les échangent. C’est l’ancêtre de la Bourse. Ces expéditions sont en effet à la fois très coûteuses et très risquées, d’où le partage des risques. Les Anglais imitent les Hollandais, suivis des Français. Ainsi naît Lorient, anciennement Port-Louis. Ces courses vers les Indes vont considérablement enrichir l’Europe qui va pouvoir ainsi s’offrir le reste du monde – la colonisation – et financer ensuite la Révolution industrielle. La suite c’est ce nationalisme forcené qui conduira aux catastrophes suicidaires des deux Guerres mondiales.

 

L’Europe a conquis le monde. Mais avec le réveil des anciens empires (Inde, Chine) et l’émergence de nouveaux pays (Brésil), ses représentations géographiques, économiques, culturelles sont désormais en concurrence. Quels en sont les enjeux ?

Pour les historiens cela se traduit par une nouvelle approche qu’on appelle l’« histoire globale ». C’est une manière de replacer l’histoire européenne dans un ensemble plus large. Jusqu’ici ils considéraient le monde comme si eux seuls avaient une histoire – les autres n’étant que des « civilisations » intemporelles, comme si d’histoire ils n’en avaient pas. Notre description du monde et son découpage temporel et géographique procèdent en effet de conventions arbitraires : le Moyen Age n’a aucun sens pour les Chinois ou les Indiens. Les océans Pacifique et Atlantique ne forment qu’une seule masse liquide. Ce sont les encyclopédistes du XVIIIe siècle qui ont fait de l’Oural la limite de l’Europe et de la Mer Rouge la limite entre l’Asie et l’Afrique. Auparavant c’était le Nil… etc. Ces catégories sont certes utiles pour nos hommes d’affaires et assureurs, mais elles ne nous renseignent pas sur les visions que les autres ont du monde et ne nous aident pas à les comprendre. Au-delà, il s’agit désormais de penser l’histoire à l’échelle de l’humanité, non pas dans un face à face « nous et les autres », mais dans un « nous » global. L’humanité n’a pas d’ennemis, elle n’a que des problèmes – des ressources limitées dans un espace dégradé – qu’elle ne peut résoudre que globalement.

 

A lire :

L'Atlas global, sous la direction de Christian Grataloup et Gilles Fumey, conception et réalisation de la cartographie Alexandre Nicolas aux Éditions Les Arènes. Direction artistique de Quintin Leeds.

L'Atlas Global

 

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Derniers Ouvrages

  • 7 March, 2023
    Atlas Corse

    Atlas Corse

    Réalisation de la cartographie de l'Atlas de la Corse contemporaine aux Éditions Actes Sud
    Sous la direction de Didier Rey.

    Atlas de la Corse contemporaine

    Atlas de la Corse contemporaine
    Le dernier atlas pluridisciplinaire concernant la Corse est paru en 2004. Or, en une vingtaine d'années, la Corse a subi des mutations en profondeur, tant sociales, économiques que politiques, qui sont toujours à l'œuvre aujourd'hui. Loin des images d'Épinal d'un pays de cocagne aux paysages préservés, l'île offre le visage d'un territoire menacé, rongé par les inégalités, appauvri et gangrené par le péril mafieux.
    Il manquait donc un atlas de la Corse contemporaine, qui prenne en compte et analyse ces transformations.
    C'est l'objectif de cet ouvrage, rédigé par une équipe pluridisciplinaire : proposer une matière qui soit à la fois accessible à un public très large, aux scolaires et aux universitaires, tant enseignants qu'étudiants, l'ensemble dans une approche chronothématique. Une importance particulière est accordée à la partie la plus contemporaine, en mettant en exergue des éléments trop souvent négligés, tels que les violences multiformes (féminicides, racisme, violence routière, banditisme), mais également la diversité religieuse avec ses implications sociales et culturelles, la place des sports et des pratiques partisanes, le rôle des médias, etc.

    Quelques cartes de l'ouvrage :

    Carte géologique de la Corse
    Carte géologique de la Corse

    Carte : La mise en tourisme de la Corse et de la protection des sites

    Carte : La mise en tourisme de la Corse et de la protection des sites

    Carte : Les bandits corses célèbres et leurs territoires (fin XIXe - début XXe siècles)

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    Carte : La libération de la Corse (Sept.-oct. 1943)

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    Carte : Part des résidences secondaires dans le parc immobilier

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    Carte : Les réalisations et les projets touristiques dans la Corse des années 1960-1970

    Carte : Les réalisations et les projets touristiques dans la Corse des années 1960-1970

    Carte : La mémoire napoléonienne avant tout ajaccienne

    Carte : La mémoire napoléonienne avant tout ajaccienne

    Infographie : L'enseignement du corse au primaire
    Infographie : L'enseignement du corse au primaire

    Pour se procurer cet atlas, c'est ici : https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782330165819-l-atlas-de-la-corse-contemporaine-collectif/ Lire la suite ...
  • 9 February, 2023
    Les Forêts en France

    Les Forêts en France

    Réalisation de la cartographie et de l'infographie de ce nouveau numéro de la documentation photographique : Les forêts en France, XVIIe - XXe siècle (CNRS Éditions)
    Sous la direction de Vincent Moriniaux, maître de conférences en géographie, à Sorbonne Université.

    Couverture de ce numéro (1e trimestre 2023)

    Les forêts en France, XVIIe - XXe siècle
    Réchauffement climatique, érosion de la biodiversité, incendies et scolytes… la forêt française semble menacée, alors même que sa surface ne cesse de s’accroître depuis la Révolution. En adoptant une approche géohistorique, ce dossier permet de mieux comprendre son rôle économique, écologique et sociétal, et sa gestion. Exploitée, protégée, parfois totalement façonnée par l’homme, la forêt demeure un écosystème fascinant et fragile.

    Quelques cartes et infographies de l'ouvrage :

    Infographie : Structure d'un arbre
    Infographie : Structure d'un arbre

    Carte :
    Comparaison de la couverture forestière en 1800 et 2020

    Carte : Comparaison de la couverture forestière en 1800 et 2020

    Infographie : L'écosystème de la forêt

    Infographie : L'écosystème de la forêt


    Carte : Répartitions de quelques essences aujoud'hui et en 2100
    Carte : Répartitions de quelques essences aujoud'hui et en 2100

    Carte : Répartition des principales essences d'arbres en France
    Carte : Répartition des principales essences d'arbres en France

    Carte : Répartition des forêts selon l'altitude
    Carte : Répartition des forêts selon l'altitude


    Pour se procurer ce numéro
    , c'est ici :https://www.cnrseditions.fr/catalogue/histoire/la-foret-france-xvii-xxie-siecle

     

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  • 5 December, 2022
    Projection Spilhaus

    Projection Spilhaus

    La projection de l'océanographe et géophysicien Athelstan Frederick Spilhaus
    d'origine sud-africaine est une merveille.

    N'hésitez pas à me contacter pour acheter un fichier numérique
    afin de l'imprimer quelque soit le format chez vous.

    La projection de Spilhaus
    La carte de Spilhaus chez soi !
    A lire : Le monde selon A. Spilhaus

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  • 14 November, 2022
    Densité de population

    Densité de population

    En 1987, Albert Jacquard publiait un ouvrage dont le titre était : 5 Milliards d'hommes dans un vaisseau. Mardi 15 novembre 2022, selon les estimations des Nations unies, nous avons passé la barre symbolique de 8 milliards d’hommes dans ce même vaisseau !
    Profitons en pour parler de densité de population. C'est une mesure du nombre d'individus ou d'habitants occupant une surface donnée. Elle est le plus souvent exprimée en individus par unité de surface (par exemple, habitants/km2).
    Avec 148 647 000 km2 de terres émergées et 7,4 milliards de personnes sur Terre en 2016, la densité de population sur l'ensemble des terres émergées est de 50,2 hab./km2.
    Source : wikipedia

    Carte : La densité de population dans le monde, en 2020
    Réalisation : Alexandre Nicolas - #LeCartographe
    Source : Sedac
    Carte : La densité de population dans le monde, en 2020
    #LeCartographe

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  • 12 November, 2022
    Pollution atmosphérique

    Pollution atmosphérique

    La pollution de l'air par des particules fines (d'un diamètre inférieur à 2,5µg, ou PM 2,5) est un enjeu majeur de santé publique. Elles représentent en effet l'un des principaux facteurs de risque sanitaire lié à cette pollution (asthme, allergie, maladies respiratoires ou cardiovasculaires, cancers...).

    Outre les particules fines d'origine naturelle, tels les pollens, il existe des particules fines émises par les activités humaines qui peuvent être directement émises par les sources de pollution. C'est le cas en milieu urbain, où le trafic routier constitue un émetteur majeur de particules fines (environ 50 %). Il s'agit avant tout des particules émises par les moteurs diesel, issues notamment de la combustion incomplète du gazole, qui ont été classées cancérigènes par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) en juin 2012 (groupe 1). Ce classement a été établi sur la base d'indications suffisantes montrant que l'exposition aux particules émises par les moteurs diesel était associée à un risque majoré de cancer du poumon et de la vessie.

    En octobre 2013, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé l'ensemble des particules fines, ainsi que la pollution de l'air extérieur, comme des cancérigènes certains (groupe 1) pour l'homme. Les experts ont conclu, après évaluation des dernières données de la littérature scientifique, à l'existence de preuves suffisantes faisant état de liens entre l'exposition à la pollution de l'air extérieur et le risque de développer un cancer du poumon. Une association avec un risque accru de cancer de la vessie a également été relevée. La pollution atmosphérique constitue donc non seulement un risque majeur pour la santé en général, mais aussi un facteur de risque environnemental de décès par cancer.

    Source : www.e-cancer.fr

    Pollution atmosphérique par les particules fines
    Carte : Concentration de particules fines PM 2,5 dans le monde en 2019
    Source : Sedac
    Carte : Concentration de particules fines PM 2,5 dans le monde en 2019

    #LeCartographe

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  • 12 November, 2022
    Humains et animaux

    Humains et animaux

    Réalisation de la cartographie et de l'infographie de ce nouveau numéro de la documentation photographique : Humains et animaux, une géographie de relations (CNRS Éditions)
    Sous la direction de Jean Estebanez, Maître de Conférences en Géographie, Université Paris-Est Créteil (UPEC), Lab’Urba.

    Couverture de ce numéro (4e trimestre 2022)

    Humains et animaux – Une géographie de relations
    Symbiose, exploitation, amour, destruction, collaboration, prédation, représentations tissent des relations contrastées avec les vivants. De l’élevage aux productions industrielles, de l’abattage rituel au bien-être animal, des animaux d’expérimentation aux antispécistes, de la zoophilie à l’extermination, la question animale fait l’objet de controverses violentes.
    Pour mieux comprendre ce débat crucial au jour de la sixième extinction de masse et du réchauffement climatique, ce dossier présente les liens, parfois paradoxaux et toujours situés, qui nous unissent aux animaux. Une mise au point éclairante sur notre devenir humain et des façons différentes d’être au monde.

    Quelques cartes et infographies de l'ouvrage :

    Infographie : Diagramme de Voronoï de la biomasse totale (gauche) et des animaux (droite), par taxon

    Infographie : Diagramme de Voronoï de la masse totale (gauche) et des animaux (droite), par taxon

    Infographie :
    Panorama de biodiversité à Paris

    Infographie : Panorama de biodiversité à Paris

    Carte : Le trafic de corne de rhinocéros

    Carte : Le trafic de corne de rhinocéros

    Carte : Les grands systèmes d'élevage dans l'agriculture mondiale
     Carte : Les grands systèmes d'élevage dans l'agriculture mondiale

    Carte : Distribution des fermes (ranchs) de faune sauvage en Afrique du Sud en 2016
    Carte : Distribution des fermes (ranchs) de faune sauvage en Afrique du Sud en 2016


    Pour se procurer ce numéro
    , c'est ici :https://www.cnrseditions.fr/catalogue/revues/humains-et-animaux-une-geographie-de-relations/

     

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  • 10 October, 2022
    La condition des femmes

    La condition des femmes

    Réalisation de la cartographie et de l'infographie de ce nouveau numéro de la documentation photographique : La condition des femmes de 1789 à nos jours (CNRS Éditions)
    Sous la direction de Yannick Ripa, professeure en histoire des femmes et du genre à l’université Paris 8 et Françoise Thébaud, Professeure émérite à l’université d’Avignon, revue Clio, Femmes, Genre, Histoire.

    Couverture de ce numéro (juin 2022)

    DocPhoto - La conditions des femmes de 1789 à nos jours
    La condition des femmes : ce titre souligne qu’à partir d’un donné biologique, ces dernières ont été réunies dans une catégorie sexuée, impliquant des effets sociaux, politiques et culturels contraignants. Ce dossier analyse la complexité de cet “être femme”, montre les Françaises en prise avec les grands enjeux de leur temps et propose de comprendre l’histoire des femmes en France depuis la Révolution jusqu’à nos jours, dans leur quotidien comme dans leurs combats.

    Quelques infographies de l'ouvrage :

    Infographie : Taux de mariage, natalité, mortalité en France en ‰ (1800-1939)

    DocPhoto mariage

    Infographie :
    Bacheliers et bachelières depuis 1900

    Infographie : Bacheliers et bachelières depuis 1900

    Pour se procurer ce numéro, c'est ici : https://www.cnrseditions.fr/catalogue/histoire/la-condition-des-femmes-de-1789-a-nos-jours/

     

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  • 22 March, 2022
    L’Atlas de l’EDG

    L’Atlas de l’EDG

    Réalisation de la cartographie de l'Atlas de l'École de Guerre "Une géopolitique du monde" - Édition 2022
    Sous la direction du Général Nicolas Auboin, du Colonel Stéphane Faudais (docteur en Histoire) et du professeur Olivier Zajec.

    L'Atlas de l'École de Guerre "Une géopolitique du monde"

    L'Atlas de l'École de Guerre
    Le monde est confronté à des défis majeurs sur de multiples plans qui ont deux conséquences capitales : des mutations géopolitiques profondes et une complexification de leur interprétation. Au prisme de leurs 15 années de participation aux opérations sur tous les continents, les officiers stagiaires de l’École de guerre, forts de cette expérience et des enseignements de l’École, ont acquis une certaine expertise sur ces défis et mutations dont ils souhaitent rendre compte à travers cet ouvrage. Ils mettent en œuvre, dans cet atlas, une analyse particulière du pilier militaire de la stratégie française.
    Unique dans le cursus de formation des élites de l’État, l’École de guerre a ici l’ambition de proposer sa vision particulière qui s’attache au temps long et aux interactions dans toutes les dimensions. Sensibilisée au pragmatisme et à une vision prospective des enjeux internationaux, elle propose un focus sur les intérêts français, où qu’ils soient et quelle que soit la forme qu’ils prennent..

    Quelques cartes de l'ouvrage :

    Carte : La pandémie de COVID-19 : une crise mondiale aux conséquence inégales
    Carte : La pandémie de COVID-19 : une crise mondiale aux conséquence inégales

    Carte : Les nouveaux équilibres militaires mondiaux

    Carte : Les nouveaux équilibres militaires mondiaux

    Carte : Frontières orientales de l'Europe, deux nouveaux blocs

    Carte : Deux nouveaux blocs

    Carte : La Bande sahélo-saharienne ; un espace structuré par le climat et l'histoire des peuples

    Carte : La Bande sahélo-saharienne ; un espace structuré par le climat et l'histoire des peuples

    Carte : Mauritanie, entre Maghreb et Sahel, une stabilité recouvrée synonyme de promesses

     Carte : Mauritanie, entre Maghreb et Sahel, une stabilité recouvrée synonyme de promesses

    Carte : Le Moyen-Orient, une région structurée par l'accès aux ressources naturelles

     Carte : Le Moyen-Orient, une région structurée par l'accès aux ressources naturelles

    Carte : La Syrie face à ses défis

    Carte : La Syrie face à ses défis

    Carte : L’Antarctique  face à de nouvelles convoitises
    Carte : L’Antarctique  face à de nouvelles convoitises

    Infographie : Déploiements opérationnels des forces françaises en 2020

    Infographie : Déploiements opérationnels des forces françaises en 2020

    Pour se procurer ce très bel atlas, c'est ici : https://ecoledeguerre.paris/livres/latlas-de-lecole-de-guerre-2022/ Lire la suite ...
  • 22 March, 2022
    La démocratie

    La démocratie

    Réalisation de la cartographie de ce nouveau numéro de la documentation photographique : La démocratie (CNRS Éditions)
    Sous la direction de Marie-Neige Coche (Professeure d’histoire-géographie au lycée Alain au Vésinet. Membre du groupe chargé d’élaborer les programmes d’enseignement moral et civique du lycée en vigueur depuis 2019) et Émilie Muraru (Professeure de lettres au lycée Marceau à Chartres. Membre du groupe chargé d’élaborer les programmes d’enseignement moral et civique du lycée en vigueur depuis 2019).

    Couverture de ce numéro (fev 2022)

    DocPhoto - La démocratie
    Depuis ses lointaines origines, dans l'Athènes antique, l'idéal démocratique n'a cessé de se renouveler et de se réinventer. La France n'est pas la démocratie la plus ancienne mais la Révolution de 1789 a représenté un jalon essentiel dans l'histoire de celle-ci. La transformation des sociétés face au changement climatique, la pandémie ou encore le terrorisme sont autant de défis qui mettent à l'épreuve la vitalité des régimes démocratiques.

    Quelques cartes de l'ouvrage :

    Infographie : Équité et égalité : les règles de temps de parole
    Infographie : Équité et égalité : les règles de temps de parole
    Infographie :
    Le parcours d'une loi

    Infographie : Le parcours d'une loi
    Carte : Rendre hommage aux femmes dans l'espace public

    Carte : Rendre hommage aux femmes dans l'espace public
    Infographie : Travail et grossesse, ce que dit la loi

    Infographie : Travail et grossesse, ce que dit la loi

    Pour se procurer ce numéro, c'est ici : https://www.cnrseditions.fr/catalogue/histoire/la-democratie/ Lire la suite ...
  • 12 March, 2022
    L'UE dans le Monde

    L'UE dans le Monde

    Réalisation de la cartographie de ce nouveau numéro de la documentation photographique : L'Union européenne dans le monde (CNRS Éditions)
    Sous la direction de Michel Foucher (Géographe et diplomate, il adirigé le Centre d'Analyse et de Prévision du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Il a servi comme ambassadeur de France dans les pays Baltes (Lettonie) entre 2002 et 2006).

    Couverture de ce numéro (fev 2022)

    DocPhoto - L'Union européenne dans le monde
    Penser l'Europe à l'échelle mondiale invite aussi à dessiner les limites variables de l'Union qu'à observer son influence sur les grands enjeux planétaires : valeurs démocratiques, droits humains, régulation du marché, neutralité climatiques, etc. C'est aussi montrer les dépendances, interactions et rivalités qui existent entre cet ensemble originale et les autres régions du monde. Un volume pour mieux comprendre la singularité du l'Union européenne.

    Quelques cartes de l'ouvrage :

    Carte : Les limites variables de l'Union européenne
    Carte : Les limites variable de l'Union européenne
    Carte :
    Le commerce extérieur de l'Union en 2020

    Carte : Le commerce extérieur de l'Union en 2020
    Carte : Les langues européennes en usage dans le monde

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