L'âge d'or des cartes marines, quand l'Europe découvrait le monde, du 23 octobre au 27 janvier 2013 à la Grande Galerie de la BNF
Véritables chefs d’œuvre enluminés, ces portulans retracent la grande aventure des Européens partis en quête de nouveaux territoires, entre le XIVème et le XVIIIème siècles.
En réalité, l’objet de ces cartes n’était pas tant d’aider les navigateurs à se repérer que de se représenter le monde dans sa diversité et ainsi diffuser une connaissance nouvelle auprès des cercles politiques, scientifiques et commerçants du vieux continent.
Allez voir ces cartes comme vous iriez voir une expostion de peinture, que vous soyez un connaisseur ou un néophyte, vous en prendrez plein les yeux !
Présentation de l'exposition par la BNF :
« Parmi les trésors de la Bibliothèque nationale de France, figurent des documents scientifiques d’exception dont la contemplation renvoie spontanément aux légendaires Grandes découvertes.
Il s’agit des cartes marines enluminées sur parchemin, souvent rehaussées d’or, appelées couramment « cartes portulans », de l’italien portolano (livre d’instructions nautiques). Ces cartes donnent la succession des ports le long des côtes, tandis que l’espace maritime est sillonné par des lignes qui correspondent aux directions de la boussole. Ce système graphique permettait aux marins de s’orienter et de faire le point, en reportant sur la carte la distance qu’ils estimaient avoir parcourue.
Le plus ancien portulan occidental connu serait de la fin du XIIIe siècle : c’est la fameuse « carte pisane », conservée au département des Cartes et plans. De ces premières cartes nautiques, seuls de rares vestiges ont survécu aux outrages du temps. Riche de cinq cents portulans, la BnF s’enorgueillit de posséder la plus grande collection au monde. Innovation technique, en même temps qu’objet de science et miroir de la quête d’un ailleurs, les « cartes portulans » s’imposent au regard contemporain comme de véritables oeuvres d’art dont le caractère spectaculaire tient autant à leur taille, souvent imposante, qu’à leur polychromie et à leur univers exotique.
entreprise sous la conduite de Magellan, 1543 ?

À partir d’une sélection de deux cents pièces majeures – cartes, globes, instruments astronomiques, objets d’art et d’ethnographie, animaux naturalisés, dessins, estampes, tableaux et manuscrits, issus des collections de la BnF ou prêtés exceptionnellement par le Quai Branly, Guimet, le Louvre, les Arts et métiers, le Mobilier national ou le musée de la Marine, le Service historique de la Défense, la British Library, des institutions italiennes et des collections régionales –, l’exposition aborde plusieurs questions : les conditions de navigation et l’usage des cartes ; les découvertes de l’Afrique, de l’Asie, des Amériques et du Pacifique et les rivalités entre les puissances maritimes, la circulation des savoirs géographiques entre océan Indien et Méditerranée ; la création et la diffusion d’une iconographie des Nouveaux Mondes avec leurs paysages, leurs peuples, leurs mœurs, leur faune et leur flore. »
département des Estampes et de la photographie, vers 1517

Iconographie : Charles Plumier, L'ananas, plantes de la
Martinique et de la Guadeloupe..., 1688

Esri France, éditeur de logiciel SIG (Systèmes d’Information Géographique), est mécène de l'exposition
Site de la BNF
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