Note de l'éditeur :
Une nouvelle fois, Michel Berger nous invite à vivre sa passion : élever notre regard pour lire et aimer notre patrimoine naturel et historique.
Nous sommes, avec cet ouvrage sur les « pays » Saint-Amandois, Lévis et Tronçais, conviés à partager une double nouveauté : s’intéresser aux « pays » et abolir les frontières traditionnelles entre départements (Cher et Allier), voire entre régions (Centre et Auvergne).
Sans l’avoir spécialement voulu, il nous rappelle que nous sommes sur les « bordures » et ce rappel est historique: Ainay-le-Château n’a-t-il pas désiré être rattaché au département du Cher en 1789 et Saint-Amand ne dépendait-il pas du Bourbonnais pour nombre de ses activités administratives à la fin de l’Ancien Régime ?
Cette vision aérienne des sites est un extraordinaire privilège de nos générations ; elle nous sensibilise non seulement à notre patrimoine aussi riche que varié, mais elle montre des évolutions, voire des choix d’aménagements sur de courts laps de temps. Il y a là matière à réflexions pour l’historien cherchant à décrire et à comprendre les mutations et les pérennités.
Poésie des milieux naturels, façon qu’a eue l’homme de s’imposer au paysage, de s’y fondre harmonieusement, lieux peu connus ni célèbres, tout nous conduit à la découverte, à la célébration et à la défense d’un patrimoine dont ces «pays» ont hérité et qu’ils doivent remettre aux générations à venir tant il est difficile de « savoir où aller quand on ne sait pas d’où l’on vient ».