Situé dans le département des Hautes-Alpes (05), à une
altitude de 2 361 m, le
col d'Izoard constitue l'une des portes supérieures du
Queyras, transition vers le
Briançonnais. Inaccessible l'hiver pendant environ 5 mois, c'est durant la période estivale, une des routes touristiques les plus fréquentées du département. Du col, situé dans un paysage minéral de haute montagne, au pied du
Pic de Rochebrune, la vue est imprenable sur la chaîne des Écrins. Mais le col est essentiellement connu pour son site spectaculaire de la
Casse Déserte constitué d'éboulis d'où surgissent des pitons
cargneuliques. Pour les géographes, il est une frontière entre le Nord et le Sud, entre deux paysages très différents, l'un verdoyant et boisé au Nord et l'autre aride et caillouteux au Sud (Casse Déserte).
Carte : Le col d'Izoard
Au delà de l'aspect géologique spectaculaire du col, celui-ci est devenu un lieu de légende du
Tour de France cycliste. Le col d’Izoard a été escaladé une trentaine de fois par le Tour de France, essentiellement des années 1920 à 1950, et par le versant sud (Arvieux et Brunissard). Il sera encore franchi lors de l’étape
Grenoble - Risoul, le
19 Juillet lors de l'édition 2014, mais cette fois-ci par le Nord. Avec un
pourcentage de pente de 8 % sur les dix derniers kilomètres d'ascension au col, les plus grands champions forgèrent leur réputation tels
Fausto Coppi et
Louison Bobet. Une stèle a été érigée à leurs mémoires. Il est possible de profiter d'un relais cyclotouristique et de visiter le musée au sommet du col.
Illustration : Fausto Coppi passe seul en tête au sommet de l'Izoard (25 juillet 1951)
C'est également le rendez-vous de bien d'autres courses cyclistes aussi prestigieuses que le Critérium du Dauphiné Libéré, le Tour d'Italie ou l'
Embrunman (un, des triathlons, les plus difficiles au monde)...
Avec le temps, l’Izoard est devenu un mythe, ne dit-on pas "qu’un champion entre seul dans la casse déserte" ?
Illustration : Dénivelé du col d'Izoard (2 361 m)
Espace pastoral constitué de pâturages d'utilisation saisonnière, le col d'Izoard est rapidement devenu route militaire à vocation stratégique pour la défense de la frontière franco-italienne. Une route fut ainsi ouverte, en 1893, par le
général Henry Berge, à qui est dédié un mémorial érigé en 1934. Ce sont les chasseurs alpins basés à
Chateau-Queyras qui firent le travail. Le chantier, qui a duré environ 4 ans, avait pour objectif de rendre carrossables les anciens chemins des alpages utilisé par les bergers. Aujourd'hui, cette route est la D902.
Illustration : Le général Baron Berge
Quelques photos du cols :
Photos :
Le-cartographe.netA lire :
Altas des montagnes.
Espaces habité, monde imaginés, Xavier Bernier et Christophe Gauchon, cartographie et infographies d'
Alexandre Nicolas aux Éditions Autrement (2013)
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